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H. MBock : "Tous les jours être au taquet"

Depuis l’été dernier, Hianga’a Mbock (20 ans) découvre le monde professionnel au Stade Brestois. Discret, sa parole est rare mais le garçon sait parfaitement ce qu’il veut et a su se fondre dans un vestiaire où il n’a pas senti de complexe de supériorité de la part des joueurs plus expérimentés. Cette première saison avec les grands lui permet en tout cas d’apprendre à vitesse accélérée tout en ayant l’occasion de se montrer à son avantage sur le terrain.

« Hianga’a, dans quel état d’esprit avais- tu abordé tes premiers pas en tant de professionnel ?

 

Je voulais me familiariser au groupe à l’entraînement, prendre le rythme de la vie d’un professionnel. Je n’étais pas dans l’optique de me dire qu’il fallait que je sois titulaire dès le départ même si, bien sûr, ça aurait été parfait. L’idée première était d’intégrer l’équipe est de progresser.

 

Qu’as-tu appris depuis six mois ?

 

 

Qu’il faut tous les jours être au taquet, ne jamais relâcher les efforts. J’ai vu aussi qu’il n’y a pas forcément de règles imposées à l’intérieur du groupe, c’est plutôt informel. On sait à peu près ce qu’on a à faire ou à ne pas faire. Personnellement, j’ai essayé de me fondre dans la masse en terme de relations humaines, en étant un peu discret au début tout en me faisant ma place sur le terrain. Je voulais déjà accomplir ça avant de me libérer en tant qu’homme.

Tu as eu à gagner le respect des autres joueurs ?

 

 

 

Pas forcément, je me disais surtout qu’à partir du moment où je me comporterais bien, le respect allait arriver de manière naturelle et mutuelle. Je ne voulais pas me prendre la tête à essayer de prouver quelque chose, ou alors juste à moi-même, et le reste allait venir tout seul.



En ce qui concerne le temps de jeu, tu avais commencé la saison avec de grosses ambitions ?

 

Je n’ai pas vraiment pensé à ça. Je voulais surtout faire une bonne préparation et m’acclimater. À partir du moment où ça s’était bien déroulé, je voulais jouer bien sûr mais je me suis blessé avant le premier match et ça m’a fait prendre du retard. En tout cas, le coach ne se pose pas de questions, il essaye de concerner au maximum son groupe, qu’on ait 20 ans ou 33 ans.

 

Il y a quelque chose qui t’a surpris dans le vestiaire pro ?

 

Je m’attendais à ce que les gars soient différents des gens que j’avais l’habitude de côtoyer au quotidien. Mais en fait, les joueurs se comportent de la même manière, ils n’ont pas de complexe de supériorité, je trouve ça bien.

 

Si tu devais retenir un moment sur ta première partie de saison...

 

Il y en a deux. C’est d’abord ma première titularisation à Metz en Coupe de la Ligue (NDLR : le 30 octobre). Il y avait un mélange d’anxiété et d’excitation. Je ne savais pas comment appréhender ce match mais c’était ce à quoi j’aspirais depuis tout petit donc il fallait que mon inquiétude s’en aille. J’avais bien aimé ce qu’on avait fait ce jour-là, on avait respecté les consignes et pris du plaisir. Il y a aussi le but à Toulouse (NDLR : le 11 janvier). À partir du moment où j’ai décidé de prendre ma chance, j’étais obligé de mettre le gardien en danger, c’était obligatoire et j’avais confiance. Après la rencontre, je ne me suis pas trop attardé sur ce qui s’est dit dans les médias mais j’ai reçu beaucoup de messages et ça m’a fait chaud au cœur.

 

Tu es souvent considéré comme le frère de Griedge Mbock, on suppose que tu as envie que tout ça évolue également...

Ça ne me fatigue pas parce que quelque part, ça montre à quel point elle est respectée mais c’est vrai qu’un jour j’aimerais que tout le monde m’appelle tout simplement Hianga’a ».

28 févr. 2020