Muets.
Malgré une nette domination, les hommes d’Olivier Dall’Oglio n’ont pas réussi à trouver la faille cet après-midi à Reims et s’inclinent sur un but local improbable. Brest accuse le coût et paye, ce soir, chère sa timidité offensive.
Les Brestois comptaient beaucoup sur ce voyage en terres champenoises. Il était important d’engranger de la confiance et relancer une série positive après les deux défaites face à Paris puis Rennes. Il fallait néanmoins se méfier de cette équipe Rémoise qui enchaîne les bonnes opérations (1 seule défaite sur les 7 derniers matches) après un début de championnat délicat. Le tacticien gardois tente autre chose en préférant Philippoteaux à Cardona pour débuter la rencontre. Il confirme également sa charnière centrale en renouvelant sa confiance à la doublette Chardonnet/Hérelle.
Dans un froid glacial, les Brestois mettent, comme à leur habitude, la pression d’entrée sur la formation locale. Rapidement très dominateurs, les Finistériens privent d’entrée les Rémois de ballons, qui sont comme asphyxiés sous le pressing brestois. Pour autant, les occasions franches ont bien du mal à surgir pour venir récompenser la très bonne demie-heure brestoise. Les nombreux rushs à toute allure sur le flanc droit de RPG et d’Honorat pour essayer d’apporter le dangerd ans la surface ne suffisent pas. Ce n’est pas les tentatives qui manquent pour autant ! Romain Perraud, d’abord, voit sa frappe lourde frôler le cadre (10)’ puis la tête de Steve Mounié, ensuite, est contrée, in extremis, par un joueur rémois. Les coups de pieds arrêtés, un exercice dans lequel les Brestois se montrent habituellement dangereux, ne permettent pas non plus de trouver pour la première fois le cadre. Seul Brendan CHARDONNET, à la réception d’un coup franc d’Honorat, apportera un léger frisson lorsque sa frappe s’écrasera sur l’équerre de Rajkovic (38’). La #TeamPirates vendange et va le payer cash.
À la 40’, après un contre express mené par Foket, Chavalerin est trouvé plein axe. Ce dernier s’essaye d’une volée, qui semble partie hors cadre, mais voit son ballon heurter involontairement le nez de Mbuku. Une déviation qui fait mal, puisque le ballon change de trajectoire et trompe Larsonneur, impuissant. Un but gag qui vient, comme éteindre, les belles intentions brestoises. 1-0 à la pause. Au delà du score, c’est aussi le ratio de tirs cadrés en défaveur de Brest (9 tirs tentés).
Le second acte n’offre guère plus de spectacle. Toujours dominateurs, la bande à Belkebla, ne parvient toujours pas à trouver la faille face à une défense bien hermétique. Les occasions se font rares (des deux côtés) et la fraîcheur apportée par les rentrants ne suffit pas pour cadrer la moindre frappe de la partie. Très solides, les rémois, l’emportent sur sa pelouse, et laissent de nombreux regrets aux hommes d’Olivier Dall’Oglio, qui ont bien eus du mal à imposer sa redoutable efficacité habituelle.
Le Stade Brestois 29 enchaîne ainsi sa 3e défaite consécutive et perd un petit peu de son matelas conséquent sur ses concurrents (11 points sur le premier relégable, Dijon, qui a un match de retard). En conférence de presse, Olivier Dall’Oglio, forcément frustré du résultat, insiste sur la nécessite de progresser rapidement dans le dernier geste. Peu chanceux lors des derniers matches, les joueurs brestois vont rapidement se remettre à la tâche afin d'appréhender au mieux les deux échéances importantes à venir. D’abord avec la réception de Metz puis en voyageant à Strasbourg, deux concurrents direct au maintien.
© JB Delerue