Interview Sébastien Cibois
Cela fait un an que Sébastien Cibois a rejoint les rangs du Stade Brestois. Numéro 3 la saison dernière derrière Gautier Larsonneur et Donovan Léon, il a cette fois pris du galon et a été titularisé pour la première fois contre Bordeaux début février. Si son statut a changé à un poste très particulier, il avoue ne rien avoir modifié à sa façon de faire et continue à travailler de la même manière pour être le plus performant possible.
« Sébastien, tu as réalisé ton premier « clean sheet » avec le Stade Brestois dimanche à Lille. Qu’as-tu pensé du match ?
Quand on voit comment le leader du championnat nous a pressés et bloqués de partout, c’est bien d’avoir ramené un résultat de là-bas. Je suis très content de la prestation défensive de l’équipe. On a été très solides, c’était très intéressant.
As-tu été surpris du scénario d’un match que certains annonçaient très ouvert ?
On ne peut jamais vraiment prévoir ce qu’il va se passer à l’avance mais on n’a pas vraiment été surpris non plus. On a été bien bloqués par leur pressing, on a essayé de jouer même si c’était compliqué. Le minimum était de ne pas prendre un but et c’est ce qu’on est parvenus à faire.
Avec 5 points en 3 matches, le Stade Brestois relève la tête. Et en ce moment, tout ce qui peut être grappillé est très important…
Oui bien sûr parce que même si ce n’est qu’un match nul, ça nous fait avancer. À Lille par exemple, ce n’est pas anodin d’avoir réussi à prendre quelque chose. Depuis quelques matches, on se sent plus solides, on est plus compacts. Ce qu’on a fait dimanche va dans ce sens et c’est très important pour la suite.
Durant la série de quatre défaites consécutives du mois de janvier, as-tu perçu une légère inquiétude dans le groupe ?
Non, on n’a jamais évoqué quoi que ce soit dans ce genre. On s’est juste dit qu’il fallait se remettre vite au boulot et ramener des résultats pour être encore plus sereins. Il n’y avait pas de crainte spécifique.
À titre personnel, tu es titulaire depuis le match contre Bordeaux. Quelle est la difficulté en intégrant un 11 type déjà bien en place ?
Il n’y en a pas vraiment. On s’entraîne ensemble tous les jours, on se connaît tous très bien. Et quand le staff fait appel à nous, il faut répondre présent, il ne faut pas se poser de questions et simplement jouer son jeu en donnant le maximum pour le club.
Au poste de gardien, est-ce qu’il y a beaucoup de choses qui changent au quotidien qu’on soit numéro 1, 2 ou 3 ?
La première chose déjà est que lorque l’on joue, on a davantage de confiance et c’est intéressant. Sinon, dans la préparation, je n’ai pas changé grand-chose. J’étais toujours à 100% aux entraînements, je donnais le meilleur de moi-même pour pouvoir prétendre à jouer. Il n’y a pas trop de différences, à part peut-être pour le 3e gardien qui fait davantage de frappes avec les attaquants, qui reste plus longtemps à la fin des séances. C’est ce que je faisais la saison dernière.
Le fait de jouer met en revanche certainement davantage de pression…
J’ai eu la chance d’avoir fait un centre de formation et d’avoir fait des gros matches de Youth League (Ligue des Champions U19) avec le PSG. J’étais donc déjà dedans quand j’étais plus jeune et je ne me mets pas de pression particulière en ce moment. Je donne le maximum et j’essaye de faire abstraction de l’environnement extérieur. Je me concentre sur mon jeu et sur le collectif pour décrocher le meilleur résultat. Je n’ai pas peur en tout cas. Je joue au football et je sais qu’il y a des enjeux, ce n’est pas un problème.
Doit-on s’attendre selon toi au même match contre Lyon que contre Lille ?
Je pense que ce sera plus ouvert parce qu’on sera à domicile et qu’on n’aura pas la même équipe en face. On devrait avoir plus d’espaces que contre le LOSC. Les Lyonnais pressent moins en bloc d’après ce que j’ai vu de leurs matches. On devrait avoir plus d’occasions si tout va bien. Il faudra par contre garder une solidité défensive, ce sera une question d’équilibre ».