Interview de Pierre Lees-Melou
Le Stade Brestois a connu un vrai coup d’arrêt dimanche dernier à Montpellier, passant à côté de son match après quelques prestations très abouties. Pierre Lees-Melou et ses coéquipiers n’avaient pas vu venir une telle contre-performance et auront à coeur de se racheter dès ce week-end contre Monaco. Pour le milieu de terrain, inutile de parler, c’est sur le terrain que les Ty-Zefs devront se racheter devant leur public.
« Pierre, personne n’avait envisagé un tel scénario à Montpellier après un mois de janvier très solide. Que s’est-il passé ?
Nous, les premiers, on ne s’attendait pas à ça mais on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, on n’a pas d’excuses à se chercher. On n’a pas été bons tout simplement, les Montpelliérains en voulaient plus que nous, ils étaient davantage présents sur les premiers et les deuxièmes duels, on l’a vu sur les deux premiers buts. Et après, c’est toujours compliqué quand on est menés si vite. On peut dire clairement que c’était un non-match et c’est dommage parce qu’il était important face à un concurrent direct.
Est-ce qu’on peut donc parler d’un accident ?
Bien sûr que oui. Il ne faut pas non plus tirer la sonnette d’alarme. Depuis quelque temps, ce qu’on proposait était plutôt cohérent. Si on regarde l’enchaînement des matches précédents et celui de Montpellier, c’est vraiment le jour et la nuit et on en est conscients. Il n’y a pas forcément d’explications, ça arrive parfois, mais il ne faut surtout pas que ça se répète. Ce sera à nous de prouver dimanche contre Monaco.
Avant ce résultat, qu’avais-tu particulièrement apprécié lors de la série d’invincibilité du mois de janvier ?
J’ai trouvé qu’on avait montré de la solidarité, un groupe uni, on l’avait vu sur certaines rencontres comme celle de Lens. On était tous ensemble, solides, c’était dur de nous marquer des buts et, dans le même temps, on se procurait quand même pas mal d’occasions. On était dangereux et aussi di ciles à battre. Alors bien sûr, la défaite à Montpellier fait du coup un peu tâche mais j’avais aimé ces nouvelles valeurs affichées.
Durant le mois de janvier sont arrivés de nouveaux joueurs. Comment ça se passe avec eux ?
Ils ont été bien intégrés et ce sont de bonnes personnes, pas trop timides, qui se sont fondues dans le groupe. À part Loïc (Rémy), ils ont tous déjà connu leur première entrée ou titularisation et c’est une bonne chose quand on arrive dans un club de vite être appelé sur le terrain. En tout cas, ils montrent tous les jours de la qualité à l’entraînement.
Est-ce que personnellement tu as l’impression de t’installer de plus en plus dans ce groupe et de prendre encore davantage d’importance sur et en dehors du terrain ?
Ce n’est pas à moi qu’il faut demander ça mais c’est vrai que je me suis senti à l’aise de suite. J’ai été très bien accueilli. Je connaissais déjà Chris' Hérelle mais c’était aussi plus ou moins le cas avec tous les joueurs puisqu’on s’était souvent a rontés. Je ne suis pas le plus chiant dans un vestiaire, je parle à tout le monde et je suis un peu chambreur donc je rentre vite dans un moule. Avec le brassard, ça me donne encore plus de responsabilités donc oui, je me sens très bien dans cette équipe et dans cette région que je ne connaissais pas.
Face à Monaco, la mission s’annonce délicate mais ça peut aussi être un match référence si les choses se passent bien…
Oui, c’est toujours bien d’avoir un gros morceau à jouer après un non-match. C’est bien beau de parler après une défaite mais c’est avec les actes qu’on va répondre. Les gens n’aiment pas lire des explications ou des excuses, ils aiment voir qu’on est revanchards sur le terrain. Et puis ce sera à domicile et j’ai été agréablement surpris par nos supporters qui ne nous ont jamais sifflés ou lâchés alors que ça aurait pu être le cas bien des fois. On a cette chance et on le ressent quand on joue donc faire une bonne performance devant eux, ce serait leur donner ce qu’ils méritent. »
