Kamory Doumbia : « Tout le monde est concerné »
De retour de la Coupe d’Afrique des Nations qu’il a disputée avec le Mali, notre milieu de terrain Kamory Doumbia dresse le bilan de la compétition, tout en se projetant sur la belle fin de saison à venir avec le Stade Brestois 29. Entretien avec celui qu'on surnomme «la Toupie » !
Kamory, tu es de retour à Brest après avoir disputé la CAN. Comment te sens-tu ?
Au début, j’étais frustré, mais il faut vite se relever et passer à autre chose, même si bien évidemment j’aurais aimé aller le plus loin possible avec le Mali. Mais je suis de retour à Brest, tout se passe bien et je suis très content d’être ici !
Que retenir de ton parcours à la CAN ?
On était tristes, parce qu’à mon sens, on méritait de gagner face à la Côte d’Ivoire en quart de finale. Mais c’est le foot, ça fait mal. Pour être très honnête, je vais mettre un peu de temps à encaisser cette élimination, mais aujourd’hui ça va mieux.
Tu étais titulaire indiscutable, ça a dû être une fierté pour toi…
C’était ma première CAN et j’ai le sentiment d’avoir fait une bonne compétition. Même si j’ai eu plusieurs fois l’opportunité de marquer, j’ai donné deux passes décisives malgré tout. Toute ma famille et mes amis étaient fiers de moi.
"Partout où j'allais ensuite, on m'appelait l'homme du quadruplé"
Comment étais-tu physiquement avant le match face à Paris en Coupe de France ?
Je n’ai eu qu’un jour de coupure entre mon retour de la CAN et le match face à Paris. J’en ai profité pour optimiser ma récupération, avec des massages, des soins, et du repos. J’étais dans l’hôtel à Paris la veille du match en Coupe de France donc le fait d’être déjà sur place m’a permis de récupérer plus rapidement.
Le coach dit de toi que tu es un gros dormeur…
Oui parce que c’est en dormant que je récupère le mieux (rires). D’ailleurs, je fais une sieste tous les jours, c’est très important pour moi, et
pour être performant chaque week-end.
Mercredi dernier, tu étais titulaire face à Paris en Coupe de France. C’était une surprise pour toi ?
J’avais parlé avec le coach un peu plus tôt dans la semaine donc je le savais. Quand le match a débuté, je ne sentais plus la fatigue, j’ai joué libéré et par la même occasion cela m’a fait oublier le match face à la Côte d’Ivoire. Je me suis de suite senti très bien.
"Je suis très heureux ici"
Tu nous avais quittés en 2023 avec un quadruplé face à Lorient…
Oui ! C’était incroyable ! Ça fait partie du foot, je suis content et très fier de moi, mais c’est surtout grâce à l’équipe que j’ai pu inscrire ce superbe quadruplé. J’avais déjà marqué un triplé lorsque je jouais encore à Bamako, mais ce quadruplé a une saveur particulière. Partout où je suis allé ensuite, tout le monde me demandait où était mon ballon. On m’appelait même « l’homme du quadruplé ».
Et où est ce ballon ?
Il est à la maison, en sécurité avec ma famille à Bamako !
Tu es le meilleur buteur du club cette saison avec Romain Del Castillo. Quels sont tes objectifs ?
Marquer le plus de buts et donner le plus de passes décisives possible pour faire gagner l’équipe. Quand je suis arrivé cet été, je ne m’attendais pas à une telle saison. Mais au fur et à mesure des matches, on se dit qu’on peut aller loin et finir dans le haut de tableau. Tout le monde tire dans ce sens. En tout cas je suis très heureux ici.
"Face à Marseille, on va tout faire pour gagner devant nos supporters."
Tout le monde se pose la question : pourquoi portes-tu des maillots trop grands ?
Parce que j’aime être à l’aise ! Avec un maillot un peu plus grand je me sens totalement libéré. C’est aussi simple que ça.
Tu as quitté Le-Blé par une ovation des supporters, ça t’a marqué ?
Oui, mais je ne m’en suis pas rendu compte de suite. C’est en regardant le match à tête reposée que j’ai réalisé. J’ai de suite envoyé la vidéo à mes proches, ce sont des souvenirs marquants.
Dimanche, c’est Marseille qui arrive à Le-Blé. Comment sens-tu cette rencontre ?
On est focus et on veut gagner pour rester dans le haut du classement. Tout le monde est concentré et concerné. On va tout faire pour gagner devant nos supporters.
