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PAROLE DE LÉGENDE

À l’occasion de la réception de l’Olympique Lyonnais ce samedi au stade Francis-Le Blé, la Ligue 1 McDonald’s organise une mise en avant des légendes des clubs. C’est sans aucune hésitation qu’a été désigné Yvon le Roux, le célèbre « Colosse de Plouvorn ». Avant de donner le coup d’envoi de la rencontre, nous avons voulu en savoir plus sur son rôle d’ambassadeur au club et sur sa vision des performances des hommes d’Éric Roy.


« Yvon, depuis quand as-tu pris le rôle d’ambassadeur du Stade Brestois ?

Cela remonte à quelques années, peu de temps après l‘arrivée de Denis Le Saint à la tête du Stade Brestois. Lui, comme Gérard, avait le souhait de recréer du lien avec l’histoire du club en invitant davantage d’anciens joueurs. Un espace de réception dédié, le Club des Légendes, accolé à l’Atelier, a été créé pour l’occasion et j’en suis devenu le responsable. Si le club en est là aujourd'hui, c'est grâce aussi à des personnalités comme René Tréguer, Alain De Martigny, Stéphane Guivarc'h, Richard Honorine ou Denis Goavec… Ceux qui sont passés avant. Ça me plaît, j’ai pour mission de bien les accueillir après les rencontres et de les présenter aux partenaires présents. C'est une chance de bien connaître le club, c'est toujours un plaisir de les revoir. On reçoit aussi pas mal de sportifs locaux d’autres disciplines, c’est comme ça le Club des Légendes, ça a un côté familial.

Avant les matches, tu as un rôle plus diplomatique…

C’est vrai et toujours avec mon côté convivial, j’accueille la délégation adverse au salon du Président à leur arrivée au stade Francis-le Blé. De par ma carrière (Monaco, Nantes, Marseille, Paris ou l’Équipe de France), j’ai gardé pas mal de connexions avec d’anciens joueurs et dirigeants. De plus, ce sont des passionnés de football, donc ils me connaissent. Ça facilite les discussions. J'ai eu une image, peut-être sur le terrain, d’être un gars assez « dur », dans le sens « dur dans le jeu ». Mais ce n’est pas le cas dans la vie. Dans tous les clubs où je suis passé, je n’ai jamais eu de souci. Et j'aime bien les gens donc c'est toujours un plaisir de les recevoir. Ce sont toujours de bons moments et l’occasion de se remémorer des souvenirs. Ça me tient à coeur d’être ce trait d’union entre les clubs, mais aussi les générations.


C’est aussi le cas au centre d’entraînement où tu passes régulièrement voir le staff et les joueurs…


C’est un plaisir de les voir, de prendre un petit café ensemble. Avec les joueurs, on parle de football forcément, mais aussi de la vie en général. Avec Éric, on évoque nos souvenirs, quand on s’était affrontés, lui alors à Nice et moi à Marseille… Les jeunes joueurs me connaissent moins, mais des garçons que j’apprécie beaucoup comme Brendan (Chardonnet) ou Marco (Bizot) se chargent de me présenter aux nouveaux. Et puis j’aime bien échanger avec le staff, notamment Bruno (Grougi) qui est à mes yeux la plus grande légende du club. Il a passé quand même plus d'années que moi ici, il a fait beaucoup pour le club. Je l'apprécie énormément, on est un peu pareils tous les deux. On est réservés mais très accessibles, on se ressemble sur beaucoup de points, nous sommes les garants des valeurs du club.

Avec ton expérience, qu’est-ce qui selon toi fait la différence dans ce groupe ?

C’est clairement leur mentalité de compétiteurs. Ce sont des professionnels qui se donnent à fond à l’entraînement comme sur les matches. Ils ont ce respect aussi du public car ils mouillent le maillot. C’est vrai, ils ne vont pas gagner tous les matches, mais ils vont quand même se battre jusqu’à la dernière minute. Pour moi, tous ces joueurs qui ont obtenu l’accession et joué la Ligue des Champions avec Brest sont aussi des légendes du club. C’est exceptionnel ce qu’ils font depuis déjà plusieurs mois. Je le vois, comme à mon époque, les joueurs ont plaisir à venir s’entraîner quotidiennement, à vivre ensemble cette aventure autour d’Eric (Roy). Le coach écoute et respecte ses joueurs, et ils le lui rendent bien sur le terrain. Je le considère un peu comme un papa dans son attitude mais en même temps, quand il faut être plus dur, il sait le faire.

Tu seras au coup d’envoi contre Lyon, toujours un moment particulier ?

Oui bien sûr, une fierté avant tout de faire partie, à mon niveau, de l’histoire actuelle du club devant un public exceptionnel, qui a gardé la même mentalité populaire depuis les années 80. Nous avons la chance de vivre ces grands moments de sport, de cohésion, il faut savourer et ne pas oublier d’où l’on vient. C'est pour ça que les gens nous aiment bien au-delà des frontières du Finistère. C'est avant tout l'état d'esprit du groupe qui fait notre force avec bien sûr le 12ème homme. »