Jean-Luc Le Magueresse : "L’Europe, la meilleure façon de boucler la boucle"
C’est la fin d’une belle histoire. Cet été, après 26 ans au Stade Brestois 29, Jean-Luc Le Magueresse prend sa retraite. L’ancien défenseur central, qui a porté durant 6 saisons la tunique brestoise avant d’entamer une carrière de commercial au sein du club revient sur ses meilleurs souvenirs en Finistère. Entretien.
Jean-Luc, après 26 ans passés au club tu prends ta retraite cet été. Quelle est ta première impression ?
Ça me fait bizarre, peur même. Mais j’ai la santé et je pense que c’est le moment de partir en me sentant en forme. Mais je vais bien évidemment revenir au stade la saison prochaine.
Brest, c’est un peu chez toi maintenant non ?
Complètement ! Même si je suis né à La Rochelle, j’ai passé 26 ans de ma vie ici, à Brest d’abord en tant que joueur durant 6 ans, puis en qualité de commercial pendant les 20 années suivantes. Je suis très attaché à la région, à son identité.
Que retiens-tu de ces 26 ans au Stade Brestois ?
Pour moi, c’est une grande famille. À Brest nous sommes loin de tout, et j’aime particulièrement la mentalité finistérienne. En tant que joueur, le Stade Brestois est sans aucun doute le meilleur passage de ma carrière, tant sur le plan sportif qu’humain. Même si j’ai joué avec de grands joueurs au Matra Racing, l’ADN Brestois n’a rien à voir. Ici, ce sont des guerriers, des joueurs qui ne lâchent rien, avec un football plus léché que le nôtre à l’époque.
Tu prends ta retraite sur une qualification en Coupe d’Europe…
C’est magnifique, mais dans le même temps je suis triste de ne pas vivre ça de l’intérieur la saison prochaine. Quand je vois tout le travail effectué depuis des années, cela semble simple aujourd’hui. Cette saison, même mon travail de commercial a été facilité, puisque les gens viennent à nous. Pour moi, cette qualification est la meilleure manière de boucler la boucle. Je ne pouvais pas rêver mieux. Mais tout cela n’est que le fruit d’un travail de longue haleine mené notamment par Denis Le Saint, Grégory Lorenzi et Pascal Robert.
Quel est ton meilleur souvenir au Stade Brestois ?
Honnêtement, la victoire à Rennes (4-5) qui nous qualifie pour la Coupe d’Europe. J’avais les larmes aux yeux. C’est tellement beau de voir son équipe tout donner jusqu’au bout de cette façon, qui plus est dans un derby. J’ai eu d’autres souvenirs bien sûr, mais celui-ci est le plus fort et a une place particulière.
Contre Reims ce vendredi, tu vivras ton dernier match en tant que salarié du club…
C’est presque une fin de vie pour moi, mais je compte bien en profiter. Encore une fois j’ai peur de la suite, que tout s’arrête. Les habitudes changent, le rythme de vie aussi. Mais je vais réussir à m’occuper. À la fin du match, je sais que je vais ressentir une sensation jamais vécue jusqu’alors. Mais il faut que je vive le moment à fond.
Tu as déjà des projets pour ta retraite ?
Oui, j’ai déjà quelques idées. Je vais retourner vivre sur Landerneau parce que je me sens bien dans cette ville. Ensuite, je vais profiter un peu, partir en vacances, faire du vélo, puis on verra ensuite ! (Rires). Je reviendrai bien évidemment voir des rencontres à Le Blé. C’est impossible que je coupe complètement.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
La santé, bien évidemment. Il n’y a rien de plus important.