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Julien Lachuer, fil rouge (et blanc)

À l’heure d’accueillir un nouveau staff et de nouveaux joueurs, Julien lachuer représente une belle continuité dans le projet brestois. Dans les buts cinq saisons, il est depuis 2010 entraîneur des gardiens (à l’exception d’une saison, en 2012/2013). Il était donc temps de revenir avec lui sur cette longue aventure, toujours en cours, et le plus simple était peut-être de le faire en chiffres.

 

14 SAISONS AU CLUB
C’est en 2005 que Julien a posé ses bagages dans le Finistère. Sans doute à l’époque ignorait-il que l’aventure serait aussi longue à Brest. Après cinq années de joueur, il a en effet ensuite directement endossé la tunique d’entraîneur des gardiens. Bilan des courses, 14 années de présence avec une seule saison d’absence, en 2012-2013.
« Quand j’étais joueur, j’avais déjà cette volonté de transmettre parce que j’étais passionné par ce poste de gardien de but. Je suis fier de l’avoir fait dans le même club. Mais quand tu es là depuis si longtemps, il y a le danger de tomber dans la routine d’où la nécessité permanente de se renouveler. Avec le temps, tu as l’impression d’être installé et dans le confort, c’est le danger, alors il faut trouver d’autres angles pour appréhender le travail.
Rester tant d’années, ça veut aussi dire que mon travail est reconnu et récompensé. J’ai eu la chance de pouvoir passer entraineur au même endroit mais j’ai aussi su saisir l’opportunité. Je n’avais que 33 ans quand j’ai arrêté ma carrière de joueur, j’avais sans doute la possibilité de jouer encore mais c’était le bon moment pour se lancer ».

8 ENTRAÎNEURS POUR TRAVAILLER
Quand on s’inscrit dans la durée dans le même club, les entraîneurs s’enchaînent forcément et avec eux différents modes de travail. Entre ses années de joueur et d’entraîneur, Julien a fréquenté huit techniciens différents : Albert Rust, Thierry Goudet, Pascal Jannin, Gérald Baticle, Corentin Martins, Alex Dupont, Jean-Marc Furlan et Olivier Dall’Oglio. Une vraie richesse.
« J’ai eu le bonheur de devoir m’adapter à chacun, de voir des personnalités et des conceptions différentes. Je suis en constante recherche parce que j’ai besoin de me renouveler et un nouveau coach me pousse à ça. Quand on attend quelque chose de différent de moi, je dois mettre en place des trucs tout en gardant ma trame de fonctionnement. J’essaye aussi de prendre ce qu’il y a de meilleur en chaque technicien, je suis curieux de ça.
Quand un nouvel entraîneur arrive, il ne connaît pas forcément les rouages du club, je suis donc là à sa disposition s’il a des questions. C’est bien qu’il découvre par lui-même quelques subtilités mais je suis présent s’il a des interrogations. Je trouve aussi important qu’il débarque avec une garde rapprochée pour gagner du temps tout en laissant en place quelques gars qui connaissent le club, c’est un amalgame ».


9 GARDIENS ENTRAÎNÉS

Alors qu’il entame sa neuvième saison en tant qu’entraîneur des gardiens au Stade Brestois, Julien a au total eu la charge de neuf professionnels avec différents statuts. Il le précise cependant : il s’occupe de chacun comme si c’était le numéro un.
« Ce qui est intéressant, c’est que mon fil rouge reste le même avec tous ces gardiens : je travaille leurs qualités. Et elles sont toutes différentes. Alors bien sûr, quand on a affaire à autant de garçons, on doit vite reconnaître les points forts de chacun et adapter les séances. Et tout cela doit se fondre dans l’organisation mise en place par le coach. Alex Dupont ne travaillait pas du tout comme Jean-Marc Furlan, celui-ci ne travaillait pas du tout comme Olivier Dall’Oglio…etc.
J’aime mettre en valeur les gardiens de but donc quoi de mieux que de bosser sur leurs qualités ? Je les entraîne tous en tout cas comme s’ils étaient tous titulaires, je ne veux laisser personne de côté ».

333 MATCHES DE CHAMPIONNAT AU SB29
S’il a peu joué durant ses années dans les buts (28 matches de championnat), Julien atteint en revanche un sacré bilan au poste d’entraîneur avec 305 rencontres de Ligue 1 ou Ligue 2. Forcément compliqué de retirer un ou deux matches de ce total mais il a tout de même tenté l’exercice.
« J’ai peu joué avec Brest et si je devais mettre en avant un match, ce serait peut-être celui de Coupe de France contre Guingamp en 2005 (8e tour). On avait gagné 1-0 avec un but d’Yvan Bourgis. Ça m’avait marqué parce que c’était l’un des premiers derbys que je disputais avec Brest. Malgré le fait que c’était la Coupe de France, j’étais fier d’avoir battu le rival.
En tant que coach, je repense à la communion avec le public et à l’atmosphère contre Niort il y a deux mois. C’était très Brestois. Tout le monde était acquis à la cause du SB29 et tout était réuni pour que ce soit une grosse fête ».

2 MONTÉES, 0 DESCENTE
Julien a connu deux accessions en Ligue 1, une en tant que joueur (2010) et une en tant qu’entraîneur (2019). Du fait de son absence dans le staff en 2012-2013, il n’a en revanche vécu aucune relégation.
« Les deux montées avaient leurs spécificités. Lors de la première avec Alex (Dupont), on était vraiment imprégnés d’une force collective pour récupérer le ballon. On était chiants à jouer parce qu’on agressait l’adversaire et on avait un élément qui sortait du lot : Nolan Roux. Avec Jean-Marc (Furlan) la saison passée, on aimait jouer notre jeu, le déployer. On a pris au fur et à mesure confiance en nos possibilités. Et là aussi il y avait un joueur à part : Gaëtan Charbonnier.
Dans les deux cas on peut tout de même noter des points communs : la faculté à bien gérer les matches importants et un superbe parcours à domicile ».

1 août 2019